et ça fait causer, sans tazounner, dans les chaumières, ben dame....
en zieutant la pyramide.
Jean-Pierre Charbonnier, ancien conseiller municipal et communautaire, personnalité politique de gauche, a fini par se mettre en colère :
il a donc envoyé ce texte au Berry Républicain et à l'Echo du Berry ( pour les non-locaux : journaux qui couvrent aussi le saint-amandois ).
( Sans résultat ! j"ajoute " bien entendu ", car la presse locale n'aime pas trop chatouiller le pouvoir municipal, quel qu'il soit. Je vais leur renvoyer ces réactions ).
3 juillet 2021
L'audit financier demandé et promis par la nouvelle municipalité de St Amand a été restitué aux élus du Conseil municipal.
L'état catastrophique des finances de notre ville y est décrit sans complaisance, et la lecture de l'article a fait remonter chez moi une colère.
Elu au conseil en 1989 sur la liste d'opposition et ce jusqu'en 2001, puis de 2008 à 2011 j'ai pu assister et m'opposer à la construction du projet puis à la réalisation de la Cité de l'Or. Je m'enorgueillis d'être l'un des deux conseillers qui s'étaient exprimés par leur vote contre le projet, au départ. Le financement de cet équipement économiquement inadapté, disproportionné avec nos capacités d'investissement a participé à la dégringolade observée aujourd'hui et dénoncée par l'audit.
Pourquoi ma colère ? A chaque campagne aux élections municipales, chaque fois qu'a été donnée à l'opposition puis aux oppositions, l'opportunité de s'exprimer, l'inutilité, la démesure et le gaspillage de l'argent public ont été dénoncés avec force.
Notre communication, certainement insuffisamment convaincante faute de moyens, n'a pas trouvé l'écho espéré auprès des St Amandois et de scrutins en scrutins municipaux les porteurs du projet contesté ont vu leur majorité confortée.
Aujourd'hui est arrivé le temps des preuves et de la réflexion. Les conclusions pertinentes et documentées des auteurs de l'audit ont donné raison à celles et ceux, citoyens ou élus, qui inlassablement se sont usés contre un système mis en place de 1983 jusqu'en 2020, (37 ans !) et qui, toutes proportions gardées et en excluant l'enrichissement personnel observé ailleurs, peut laisser penser à celui mis en place à Levallois par les époux Balkany tristement célèbres.
Peut-être la fin d'une histoire. Les habitants-citoyens-contribuables trompés, manipulés par des élus irresponsables ou inconscients ou tout simplement soucieux d'une carrière, ont le nez sur la facture. Elle est lourde. La capacité à investir dans des équipements structurants et à assurer un fonctionnement communal satisfaisant est bien compromise. Le passif a un prix auquel nous devons collectivement faire face. Il faudra du temps et beaucoup d'énergie rassemblée pour retrouver, ici à St-Amand, l'espoir d'un retour à une situation plus favorable.
Avec diverses réactions
Gilbert Aubrun ancien conseiller municipal et communautaire
Dans les années 80/90, j'étais un témoin éloigné de la vie municipale! mais mon ressenti vient en appui à la colère de JP sur la dette ; aussi avec le comportement de la majorité à la mémoire courte.
Je souris aussi lorsque j’entends des élus de l’actuelle majorité, ayant appartenu à l’ancienne, s’offusquer en « découvrant » la dette de la ville à l’occasion de l’audit financier. Le montant de cette dernière était pourtant connu, inscrit, actualisé chaque année au compte administratif remis à chaque conseiller municipal (chapitre : éléments et état de la dette au 31/12 de l’année précédente accompagné de ratios afférents).
Les interventions des oppositions sur ce sujet central ne trouvaient pas écho dans la majorité (sauf en aparté). Etonnant !? Le projet de la pyramide dénoncé dès le départ par des conseillers comme Jean Pierre Charbonnier est à l’origine de notre dette colossale. Les oppositions qui se sont succédé au conseil municipal ont rappelé cette erreur majeure pour l’avenir de notre ville et l’urgence à trouver des solutions à la remédiation de ce gouffre financier.
Jennifer Tixier - conseillère municipale et communautaire - Groupe Renaissance Citoyenne
Votre colère est bien légitime, et je viens d'assister au dernier conseil communautaire et je vous assure que les nouvelles pour l'avenir ne sont vraiment pas roses.
Pierre Coury ancien conseiller municipal
Dans le Berry Républicain, le Maire de St Amand, Emmanuel Riotte :
On a sollicité une étude car, à chaque élection municipale, on est tous en train d'imaginer ce que l'on pourrait faire de la Pyramide. Il nous fallait là aussi un regard extérieur, un cabinet parisien, qui est contrarié (sic) de la voir vide.
La pyramide, inaugurée en 2000, a donc eu une existence de 20 ans ! pour un coût de 9 millions d'euros - dont 3 millions par la commune. Un projet, pourtant validé par le Conseil, avait été " bizarrement " annulé au profit d'un architecte local. RPR ? oui. Le maire aussi .... Un autre chiffre ? le rêve utopique du maire Serge Vinçon, (*) dithyrambique annonçant une prévision de 36000 visiteurs par an (basé sur les visiteurs de l'abbaye de Noirlac !). Réalité : une moyenne de 3500 .....
Un autre chiffre ? A tout ceci il faut ajouter un déficit chronique de 400 000 € / an. Bon depuis 2 ou 3 ans, certainement moins puisque c'est vide.
(*) pour le remercier de cette folie financière, le RPR nous a encombré sur place de sa statue. Je vous suggère de lui mettre des baffes quand vous passez par là !
Et si je souligne la phrase " on est tous en train d'imaginer ce que l'on pourrait faire de la pyramide ", eh bien j'ai une solution, en fait peu coûteuse eu égard aux sommes déjà ingurgitées par ce truc :
Ne faudrait-il pas mieux démolir la pyramide ?
400 000€ seulement, en une seule fois.
Ou alors j'ai une autre solution : puisque la mairie doit financer église, chapelle, presbytère - et si nous avions temple, synagogue et mosquée, ce serait identique - eh bien je sollicite la pyramide en dotation pour une " Maison des Athées, Agnostiques, Libres-Penseurs, Mécréants, Impies, Parpaillots ".
Et là il y a du monde !